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La PrEP, une solution sûre et efficace contre le VIH selon de nouvelles recherches

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Une nouvelle étude présentée lors de la Conférence sur la thérapie médicamenteuse du VIH à Glasgow démontre que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pourrait être utilisée en toute sécurité par des millions de personnes dans le monde. La PrEP, qui consiste en une combinaison de deux médicaments pris avant les rapports sexuels pour prévenir l’infection par le VIH, s’est révélée efficace avec une réduction de 90% du risque d’infection par rapport à ceux qui ne la prennent pas.

La sécurité de l’utilisation généralisée de la PrEP, basée sur les médicaments ténofovir disoproxil fumarate (TDF) et emtricitabine (FTC), est une question primordiale. Cependant, selon les résultats de cette étude, la PrEP peut être utilisée sans risques accrus d’effets indésirables graves. Une méta-analyse de 13 essais randomisés portant sur 15 678 participants a été réalisée. Les personnes exposées au risque d’infection par le VIH ont reçu soit la PrEP à base de TDF/FTC, soit un placebo. Les résultats montrent qu’il n’y avait pas de différence significative dans le risque d’effets indésirables graves entre les deux groupes. Le risque d’événements indésirables graves était similaire pour les deux groupes, soit 9,4% pour ceux sous PrEP et 10,1% pour ceux sous placebo. De plus, il n’y avait aucune différence significative dans le risque de problèmes rénaux ou osseux entre les deux groupes. Le risque de fractures osseuses était de 3,7% chez les personnes sous PrEP contre 3,3% chez celles sans traitement. Le risque de dysfonctionnement rénal significatif était de 0,1% pour les utilisateurs de PrEP et de 0,1% pour ceux sans traitement.

Selon Anton Pozniak, président de la Société internationale du sida, en 2016 et 2017, il y a eu respectivement 1,8 million de nouvelles infections par le VIH dans le monde. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes présentent un risque de 1 sur 30 d’être infectés par le VIH en un an, tandis que les personnes qui s’injectent des drogues ou exercent le travail du sexe ont un risque de 1 sur 50 d’être infectées. Malgré ces chiffres alarmants, seulement 300 000 personnes dans le monde prennent actuellement la PrEP, un nombre insuffisant pour prévenir les 1,8 million de nouvelles infections annuelles. Il est donc crucial d’étendre l’accès à la PrEP à des dizaines de millions de personnes à risque de contracter le VIH.

Des alternatives à la PrEP, telles que les médicaments injectables à action prolongée et les anticorps, sont également en cours de développement pour offrir plus de choix aux utilisateurs.

La PrEP est déjà recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2015 en tant que méthode de pré

vention du VIH. Cette nouvelle étude confirme l’efficacité et la sécurité de la PrEP, renforçant ainsi l’appel à une mise en œuvre mondiale de cette recommandation.

En outre, une analyse récente a également démontré l’absence de différence d’événements indésirables entre le TDF/FTC et une combinaison de ténofovir alafénamide (TAF) et de FTC lorsqu’ils sont utilisés pour le traitement en association avec d’autres médicaments antiviraux.

La PrEP est une solution prometteuse pour réduire les nouvelles infections par le VIH à travers le monde. Les coûts de production de la PrEP à base de TDF/FTC sont relativement bas, ce qui la rend accessible à un plus grand nombre de personnes, notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Avec une mise à l’échelle appropriée et des coûts de plus en plus abordables, la PrEP pourrait réellement faire une différence significative dans la lutte contre l’épidémie mondiale de VIH.

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