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La Crise Silencieuse : Révélation de la Vulnérabilité Climatique du Burundi et des Besoins Urgents en Résilience

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Le Burundi, joyau des mille collines aux paysages époustouflants, est confronté à une menace grave qui pèse sur ses ressources naturelles et sa stabilité économique : le changement climatique. Selon un rapport conjoint de la Banque mondiale et du gouvernement burundais, le pays perd chaque année 5,2 % de sa superficie terrestre en raison de la dégradation des sols depuis 2020. Cette détérioration alarmante des terres est aggravée par l’intensification des précipitations et les glissements de terrain, créant ainsi des tensions communautaires et des conflits fonciers. Le changement climatique agit comme un catalyseur, enfermant les communautés dans un cercle vicieux de fragilité et de vulnérabilité, exposées à la pauvreté, à la dégradation des terres, à la perte des moyens de subsistance et au chômage.

Malgré une responsabilité minime, avec moins de 0,02 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le Burundi se classe au 22ᵉ rang des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Plus de 98 % de la population burundaise est socio-économiquement vulnérable aux impacts du changement climatique, les régions du nord-est et de l’est étant les plus touchées. Près de 41 % de la population est également exposée à des conflits et à de multiples risques climatiques, principalement dans les régions ouest et nord-ouest.

La capacité d’adaptation des Burundais aux conséquences du changement climatique est gravement limitée, avec 99 % d’entre eux ne disposant pas des mécanismes d’adaptation nécessaires pour faire face aux sécheresses, aux inondations et aux glissements de terrain. Les inondations et les glissements de terrain représentent une menace majeure pour divers secteurs, tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, la santé, les infrastructures et la gestion des ressources en eau. Ces catastrophes climatiques touchent de manière disproportionnée les femmes et les enfants qui vivent sur les collines, entraînant des déplacements internes massifs.

Les conséquences du changement climatique se manifestent par une dégradation sévère et croissante des terres au Burundi. Chaque année, le pays perd près de 38 millions de tonnes de sol, ce qui représente environ 120 millions de dollars ou 3,9 % de son PIB en 2014. Entre 2017 et 2020, plus de 33 000 hectares de terres, dont 10 800 hectares de terres productives, ont subi une dégradation aiguë. À moins d’intervenir, l’érosion des sols pourrait augmenter jusqu’à 69 % d’ici 2030 et jusqu’à 200 % d’ici 2050.

Face à ces défis pressants, la Banque mondiale et ses partenaires exhortent les mécanismes internationaux de financement climatique et les organisations multilatérales de développement à mobiliser des fonds pour soutenir les investissements nécessaires à la résilience climatique du Burundi. Environ 1,5 million de

 dollars seraient nécessaires pour combattre l’érosion des sols et la dégradation des terres dans le pays. Les actions prioritaires comprennent la restauration des écosystèmes, l’adoption de pratiques agricoles intelligentes face au climat, la gestion durable des bassins versants et le renforcement de la résilience des communautés locales.

Le Burundi, en tant que pays en développement, ne peut relever seul ces défis majeurs. La coopération internationale est cruciale pour soutenir les efforts du gouvernement burundais en matière d’adaptation au changement climatique. Il est temps d’agir de manière coordonnée et urgente pour préserver les ressources naturelles du Burundi, assurer la sécurité alimentaire des populations et garantir un avenir durable pour les générations futures.

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